Lettres d'amour trouvées dans une poubelle
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La mise en lecture

C’est dans une scénographie très simple que Christine Vallat et Nicolas Will ont inscrit la lecture de cette correspondance : trois pupitres, dont deux sur une même ligne en avant-scène. Nicolas y lit les lettres écrites par Maurice, les plus nombreuses. Christine celles de Rosie. Un pupitre en fond de scène est utilisé par Christine pour d’autres courriers adressés à Maurice par une amie de sa mère et sa mère elle-même.

L’option qu’ils ont retenue est celle d’un certain réalisme, où chacun s’identifie au personnage de son sexe. Mais la mise en lecture distancie aussitôt cette identification. Les lecteurs ne s’adressent pas l’un à l’autre : ils parlent chacun à leur destinataire, le regard porté vers deux axes parallèles. De ce fait, ils ne s’adressent pas directement au public, mais lui propose d’entendre le texte comme on regarde par le trou d’une serrure. Chaque lettre est une page, et chaque page lue est tournée d’un même geste par les deux lecteurs, comme une étape qui se clôt. Le temps qui passe se marque ainsi au ballet répété et synchrone des feuillets qui, lorsqu’on les tourne, s’éclairent et s’éteignent à la lumière du projecteur.

La lecture se termine sur une chanson de Lucienne Boyer, Un amour comme le nôtre, que Maurice évoque dans la correspondance.